En 2011, j’ai lancé une initiative citoyenne et politique visant à transformer la gouvernance du Racing Club de Strasbourg en adoptant un modèle de Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC). Bien que ce projet n’ait pas abouti comme espéré à Strasbourg en raison d’un environnement club non préparé à une telle transformation, il a jeté les bases d’un modèle de gouvernance démocratique qui a inspiré d’autres clubs français, tels que le SC Bastia et le FC Sochaux.
Une Initiative Visionnaire au Racing Club de Strasbourg
Face aux difficultés financières et organisationnelles que traversait le Racing Club de Strasbourg en 2011, j’ai proposé de créer une SCIC. Ce modèle permet d’associer divers acteurs (supporters, collectivités locales, entreprises, salariés) au sein d’une même structure où chacun a une voix dans les décisions importantes. Mon objectif était de garantir une gestion transparente et collective, loin des logiques purement mercantiles.
Un Environnement Pas Encore Prêt
Malgré l’enthousiasme et le soutien initial de nombreux supporters et acteurs locaux, le projet SCIC n’a pas réussi à s’implanter durablement au Racing Club de Strasbourg. Les résistances internes et le manque de préparation à une telle transformation au sein du club ont empêché la mise en œuvre de cette gouvernance participative. Cependant, cette tentative a marqué les esprits et a montré la voie vers une nouvelle manière de gérer un club de football.
Une Influence au-delà des Frontières Alsaciennes
Le concept de la SCIC a trouvé un écho positif ailleurs en France. Inspirés par cette idée, le SC Bastia et le FC Sochaux ont adopté ce modèle avec succès. En 2017, le SC Bastia a mis en place une structure SCIC, permettant aux supporters d’avoir une influence directe sur les décisions du club. De même, le FC Sochaux a suivi cette voie en 2023, adoptant une gestion participative qui a renforcé les liens entre le club et sa communauté.
Un Modèle pour l’Avenir du Football
L’adoption du modèle SCIC par le SC Bastia et le FC Sochaux démontre que le football peut être géré de manière démocratique et transparente en impliquant directement les communautés locales. Cette approche renforce le lien entre le club et ses supporters, crée un sentiment d’appartenance et garantit une gestion plus responsable.
Bien que le projet SCIC que j’ai initié n’ait pas pris racine au Racing Club de Strasbourg, il a été le catalyseur d’un mouvement plus large vers une gouvernance démocratique dans le football français. Le succès de cette initiative dans d’autres clubs montre que la démocratie participative a un avenir prometteur dans le sport.
En conclusion, l’échec relatif à Strasbourg n’enlève rien à la valeur et à l’impact du projet SCIC dans le Foot. En inspirant des clubs comme le SC Bastia et le FC Sochaux, cette initiative a démontré qu’un football plus juste, transparent et inclusif est possible. C’est un exemple inspirant pour tous ceux qui croient en une gestion sportive éthique et communautaire.