Pour une réforme juste de l’AAH : ne pas déduire les revenus d’activité jusqu’à 1,5 fois le SMIC mensuel

L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est un outil essentiel pour garantir l’autonomie et la dignité des personnes en situation de handicap. Cependant, le système actuel qui réduit l’AAH au prorata des revenus d’activité est non seulement injuste, mais il freine également l’inclusion professionnelle et l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires. Une réforme s’impose pour encourager l’emploi tout en protégeant le droit à un revenu décent.

Constat : une injustice flagrante

Actuellement, toute personne percevant l’AAH voit son allocation diminuée dès qu’elle perçoit un salaire. Cela revient à sanctionner financièrement ceux qui souhaitent s’insérer dans le monde du travail, malgré les difficultés supplémentaires qu’ils peuvent rencontrer en raison de leur handicap. Ce système crée des effets de seuil pénalisants :

• Le revenu global (salaire + AAH) plafonne à un niveau souvent inférieur au coût réel de la vie.

• La perte de l’AAH lorsque les revenus dépassent légèrement le seuil engendre une perte financière nette, décourageant ainsi toute progression professionnelle.

Proposition : exonérer les revenus d’activité jusqu’à 1,5 fois le SMIC mensuel

Pour remédier à cette situation, il est nécessaire de repenser le mode de calcul de l’AAH afin de garantir une meilleure justice sociale et économique. Voici les grandes lignes de la réforme proposée :

1. Non-déduction des revenus jusqu’à 1,5 fois le SMIC mensuel :

• Tout salaire perçu par une personne en situation de handicap ne serait pas pris en compte pour le calcul de l’AAH, tant qu’il reste inférieur ou égal à 1,5 fois le SMIC. Cela permettrait de cumuler l’intégralité de l’AAH avec un emploi à temps partiel ou un emploi à faible rémunération.

2. Maintien partiel au-delà de 1,5 fois le SMIC :

• Une réduction progressive de l’AAH pourrait être envisagée pour les revenus supérieurs à ce seuil, afin d’éviter un effet de “trou noir” où l’on perdrait brutalement toute allocation.

3. Encouragement à l’activité professionnelle :

• En exonérant ces revenus, on permettrait aux personnes en situation de handicap d’augmenter leur niveau de vie par leur propre travail, tout en conservant un filet de sécurité financière.

4. Reconnaissance des surcoûts liés au handicap :

• Le handicap engendre des dépenses supplémentaires (aides humaines, équipements spécialisés, transports adaptés, etc.). Exonérer les revenus jusqu’à 1,5 fois le SMIC permettrait de prendre en compte ces réalités.

Les bénéfices de cette réforme

1. Autonomie accrue :

• Les personnes en situation de handicap gagneraient en indépendance financière, améliorant leur qualité de vie sans crainte de perdre leur allocation.

2. Inclusion sociale et professionnelle :

• Cette mesure valoriserait le travail et encouragerait les bénéficiaires à s’intégrer davantage dans la société, tout en réduisant les stigmates associés au handicap.

3. Simplification administrative :

• Exonérer les revenus d’activité jusqu’à 1,5 fois le SMIC rendrait le calcul de l’AAH plus transparent et équitable, tout en réduisant les démarches administratives complexes.

4. Réduction des inégalités :

• Actuellement, certains bénéficiaires qui choisissent de travailler se retrouvent pénalisés par rapport à ceux qui n’ont pas d’activité professionnelle. Cette réforme éliminerait cette injustice.

Conclusion : pour une réforme solidaire et équitable

En exonérant les revenus d’activité jusqu’à 1,5 fois le SMIC mensuel, nous envoyons un signal clair : travailler est une valeur ajoutée, non une faute. Cette réforme serait une avancée majeure pour garantir à chaque citoyen en situation de handicap un revenu digne, tout en favorisant leur autonomie et leur inclusion. Il est temps que la société reconnaisse pleinement la contribution de ces citoyens et leur accorde les moyens de vivre avec dignité.

Mobilisons-nous pour cette réforme juste et nécessaire !

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