Aujourd’hui, j’ai participé aux Assises Alsaciennes de la Prévention et de la Protection de l’Enfance, organisées par l’ASE de la Collectivité Européenne d’Alsace (CEA). En tant que membre du Comité des Familles et dans le cadre de ma recherche d’emploi liée au D.E.I.S., cette journée a été une riche expérience.
La matinée, marquée par des interventions officielles, a aussi mis en avant des échanges constructifs, notamment sur le numérique chez les enfants. Deux experts ont présenté des points de vue opposés : l’un soulignait les dangers des écrans, tandis que l’autre expliquait, enquêtes à l’appui, que des activités numériques bien encadrées pouvaient favoriser l’intelligence et la créativité. Cette diversité de perspectives a permis d’ouvrir un débat essentiel.
L’après-midi, les témoignages des familles ont pris une place importante. Une maman a évoqué la violence ressentie lors de l’intervention de l’ASE dans sa situation. Elle a expliqué que l’aide apportée, bien qu’orientée vers la protection des enfants, avait été vécue comme violente, sans prise en compte de l’historique familial. Ce manque de dialogue a généré une souffrance inutile, soulignant la nécessité d’une approche plus douce et pédagogique. Protéger les enfants sans détruire les parents est crucial : des parents soutenus contribuent à l’équilibre des enfants.
Enfin, les interventions du Conseil des jeunes ont clôturé la journée. Les jeunes confiés à l’ASE ont pointé le manque de stabilité des éducateurs référents et l’insuffisance d’écoute sur leurs besoins, notamment concernant leurs relations avec leurs parents. L’un d’eux a livré un rap émouvant, témoignant de son parcours entre sa famille et les foyers, un rappel poignant de l’impact humain derrière les politiques.
Demain, nous confronterons les propositions des familles du Bas-Rhin et du Haut-Rhin pour construire des solutions communes pour l’Alsace. Une démarche essentielle pour une meilleure prise en compte des réalités vécues.