Laurent Wauquiez veut « rassembler de Darmanin à Chouveny », c’est-à-dire de l’aile droite de Macron jusqu’aux zemmouristes. Retailleau, lui, défend une droite “de convictions” et rejette cette stratégie d’ouverture tous azimuts. Le problème ? Ces deux visions inconciliables se disputent… la même maison.
L’article de Libération du 12 mai le montre bien : il ne s’agit plus de porter un projet politique clair, mais de bricoler un attelage électoral sans colonne vertébrale. Quand on prétend rassembler de Darmanin à Zemmour, on ne fait pas un projet, on dessine une chasse aux voix.
Alors que reste-t-il du parti ? Une coquille, un appareil, des querelles de chefs. Rien sur l’éducation, le travail, l’écologie, la justice sociale. Juste une gestion de lignes politiques comme s’il s’agissait de marques concurrentes dans un supermarché. On se dit « républicains », mais on envisage de gouverner avec ceux qui ont quitté la République de l’esprit pour celle de la peur.
Cette pièce en deux actes – Wauquiez contre Retailleau – n’a qu’un seul décor : le vide. Un vide que les partis politiques peinent à combler, car ils ne sont plus les vecteurs d’idées mais les véhicules d’ambitions. Ce n’est pas seulement LR qui se fissure, c’est peut-être le modèle partisan tout entier qui touche à sa fin.
Alors si l’on ne veut plus être spectateurs de cette comédie sans fin, il est temps de poser une vraie question : les partis politiques sont-ils encore une solution, ou bien sont-ils devenus une part du problème ?
➡️ C’est le sens de la pétition que je propose à l’Assemblée nationale : Supprimons les partis politiques – Pétition citoyenne