Voter Rassemblement National, c’est renforcer l’islamisme à l’international

En prétendant protéger la France du terrorisme, le Rassemblement National affaiblirait ses meilleurs outils de prévention : l’éducation, la culture et la coopération internationale. En fermant les portes aux étudiants étrangers et aux écoles françaises à l’étranger, il nourrirait le terreau du fanatisme qu’il dénonce.

Le réseau éducatif : un rempart sous-estimé

Le réseau d’écoles françaises à l’étranger (AEFE) et les coopérations universitaires sont bien plus que des vitrines culturelles : ils diffusent la laïcité, la pensée critique et l’ouverture. Réduire ces moyens, c’est abandonner des populations entières à des influences concurrentes — religieuses ou autoritaires — qui exploitent le terrain de l’ignorance pour radicaliser.

Accueillir les étudiants étrangers : prévention plus que philanthropie

Chaque étudiant formé en France repart avec des outils intellectuels et une expérience du débat démocratique. Ces jeunes sont souvent des vecteurs de tolérance dans leurs pays d’origine. Limiter leur accès équivaut à suspendre un flux d’influence pacifique et constructive — et à laisser la propagande extrémiste occuper l’espace.

Le repli affaiblit le soft power et accroît l’insécurité

La lutte contre l’islamisme ne se réduit pas à l’action militaire. La France dispose d’un atout : son rayonnement éducatif et culturel. Le rogner, au profit d’une politique de fermeture et de nationalisme, revient à perdre une part de la capacité à prévenir la radicalisation à la source. À défaut d’influence, ne restent que la surveillance et la répression — des réponses coûteuses et partiellement inefficaces.

Pour une politique de prévention fondée sur l’éducation

Ceux qui veulent vraiment combattre l’islamisme doivent investir dans les écoles, les bourses, les échanges universitaires et le soutien aux initiatives locales d’éducation civique. C’est par le savoir et le dialogue que l’on désarme les fanatismes, pas par le repli et l’isolement.

Tribune signée — Thomas Brant

Tags : Rassemblement National, éducation, AEFE, étudiants étrangers, laïcité, islamisme, soft power